samedi 25 octobre 2008

Et de trois

C’est sur que ces trois sont moins fringants que la référence musicale de la semaine. Certes, la force de l’âge n’est plus, mais l’on peut toujours se régaler à la vue de leurs torses saillants, épilés, parfaitement huilés et luisants sous les spots lights du dance floor d’Autoire.
Contrairement aux originaux qui ont malheureusement du partir un jour sans retour, nos trois éphèbes grisonnants, eux, sont toujours là. Alors que je pressentais le 3eme 8b+ annuel de François avec l’espace replié, la semaine s’est soldée par un nouvel échec. Pas étonnant avec ses méthodes "tout à l'envers"...quel esprit tordu...

Du coup, Michel et iaki ont du faire en sorte de rater leurs essais, avec de fausses méthodes en bois, histoire de ne pas s’attirer les foudres d’un gourou désœuvré…
J’étais assis sur une vielle chaise en formica blanche, le dos tourné à la fenêtre et les yeux rivés sur un écran datant des années 60. L’image en noir et blanc présentait un chamarré de points gris d’où se détachaient péniblement des zones en forme de haricots. Elles paraissaient souples, molles, et semblaient bouger au rythme d’un battement d’un cœur lointain. L’homme qui me faisait face me lança un regard amusé, comptant ces formes étranges qui me rappelaient de vielles images de manuels de biologie, expliquant les mécanismes de division cellulaire. "Un là, un deuxième là et un troisième là, caché derrière les deux autres…vous allez être les heureux parents de triplés", nous annonçait-il d’un air farceur. Après quelques brefs instants de silence, et juste avant que je puisse laisser exploser ma joie, la même que lorsque j’éructe en jetant sur la chaine d’un 8a de la vire, il rajouta "mais non je plaisante il n’y en a que deux"… Malgré l’intense bonheur que je ressentis, je conservais un pointe de regret, comme la semaine dernière lorsque je sortais Downball à Rioupéroux, ma deuxième immixtion dans le monde du 7a bloc. Je ne pouvais m’arrêter en si bon chemin, il me fallait perséverer pour arriver à ce chiffre mythique de 3, celui de la confirmation…le 1er étant un pur coup de chance et le second juste un moyen de se rassurer, pour se dire que finalement ce n’est pas si dur….Une fois libéré du harcèlement de mon hiérarchique, je quittais lundi le bureau à l’heure du déjeuner, le crash pad discrètement dissimulé dans ma sacoche de pc portable, pour filer au secteur du Centre ville de Rioupéroux. Après un échauffement bâclé, je jetais no foot dans le nose 7a, avant de caler un pur talon eb-ien pour dynamiser sur les règles suivantes. A chaque chute, je me concentrais pour éviter d’avoir le c** dans le même état que celui d’Alex, et pour bien viser le tout petit crash la bas, en bas au fond du trou…Prêt à capituler, je pensais une dernière fois aux réjouissances des 4 heures de meeting de l’après-midi pour laisser une dernière fois toute ma hargne serrer ces 2 règles, oublier la taille du crash et jeter sur le sommet du bloc…et de 3 !
Oliv n’attendra pas 9 mois pour sa troisième, tellement la seconde le comble et lui donne envie de recommencer.

2eme virée à Rioup, et histoire de le rassurer sur sa fertilité et ses chances d’accoucher de son premier 6 dans la vallée, je lui offrais un panel des plus blocs du secteur EDF
En digne VRP de Rioup, je réussissais à débaucher deux autres cuvettards des plus réfractaires, Sylvain et Jean-Yves…perf remarquable si l’on se fie à ses qualificatifs : fin octobre, 8h du mat, sous une bruine armoricaine….Secteur EDF donc, pour un dépucelage en douceur, un cadre bucolique (si, si !), quelques blocs avec des cotations qui ne riment pas avec humiliation.
Sylvain fit travailler tout son potentiel musculaire, rictus et muscles faciaux compris tellement il fut à fond
tandis que Jean-Yves retrouvait le bonheur des sorties à Bleau.
Et pour finir, il y eut l’accueil chaleureux du Taulier du lieu, Sunny et consorts, entre 2 runs dans la Fille de Syrah 7a+ et dans Free tibet 7b+ pour Alban
D’ailleurs à l’heure qu’il est, ils sont, soit en coma post éthylique pour cause d’arrosage de perf, soit morts écrasés au pied de ce très beau et impressionnant highball. Bravo les gars et merci pour cette visite secrète des merveilles locales cachées, ainsi que pour tous les tuyeaux sur les nouveautés du secteur, toutes plus belles les unes que les autres.
Et de 3…après Oliv et Ludo, c’est au tour de Sylvain de tomber sous l’emprise et la dépendance. Avant de nous quitter, il me glissa doucement à l’oreille "je vais voir si je ne peux pas m’arranger à la maison pour revenir demain !!!"

dimanche 19 octobre 2008

La face cachée de la lune

La réponse au quizz musical de la semaine sera bien vite trouvée par les plus anciens d’entre vous. Il faudra remonter à 1973, grande année, puisque ce fut celle qui me vit naître (en comptant bien, ca me fait donc que 25 ans...), tout comme un certain album éponyme, qui marqua quelques lignes de l’histoire de la zik.
J’ai toujours été fasciné par lune, en partie à cause d’un qualificatif flatteur qui continue à me coller à la peau "face de lune", comme pour signifier une quelconque ressemblance entre mon visage rondouillard de sumo bien nourri et le parfait disque de la pleine lune. J’en ai passé des heures à observer cet astre mystérieux, si unique parmi les myriades d’autres corps célestes, jusqu’à m’apercevoir qu’il semblait immobile, nous montrant toujours son même profil. Je devais avoir à peine 4 ans, et alors que je parlais déjà plusieurs langues et commençais à lire, je trouvais la réponse à ce mystère en feuilletant quelques écrits scientifiques des deux drôles de jumeaux dont je ne me souviens que de la forme incroyable de leur menton. C’est l’effet de la gravité entre une planète et son satellite, qui finit par contraindre ce dernier à faire coïncider sa période de rotation à celle de sa révolution…Il y avait donc une face cachée, à l’opposé de l’autre, si familière…
Un coté battu et marqué, blessé par d’innombrables météores et tempête de débris célestes, complètement défiguré…
Autoire elle, n’a plus rien à cacher, surtout depuis qu’elle fait la une du dernier Grimper. Dévoilée à la planète grimpe, on sait tous maintenant que les voies ne font que 3m de haut, qu’elles sont "imbittables" à vue, qu’elles sont douloureuses pour les articulations du genou, et que sévit sur place un gourou local aux pratiques douteuses nommé François. Du coup, même le sieur Chabot, star du show organisé par le très "public relations star et paillettes" Iaki (du Iaki’s private Club de Lacapelle Marival) est passé devant sans oser s’y arrêter, visiblement apeuré par la réputation du lieux. Sous les sunlights donc, le microcosme local maintenant célèbre a profité de cette semaine événementielle pour s’illustrer, Iaki en tête qui, tel le jeune puceau, découvrit ce qu’est un 6c avec Camino loco, qu’il déflora à vue…à la place des 8a tout proche, je ne ferais pas le fier et éviterai de laisser tomber ma savonnette….. Michel nous prouve qu’il est possible d’être plus vieux que François, et de grimper aussi dans le 8… même si, cette fois ci c’est Leon, un gros dévers à colo en 7b+, qui a su lui résister, préservant encore la virginité de son relais. Paupof, qui pourrait être l’arrière-arrière-arrière-arrière petite fille de François, ne saute plus sur ses genoux, mais plutôt sur les prises qui restent encore trop éloignées, dans le très beau et poétique Processus de pets 6b+, raté de peu à vue. Quant à François, il reste dans les grandes théories et recherche la solution de l’énigmatique Espace replié, probable 8b+.
Loin de là, la face cachée d’une vallée hostile allait doucement se révéler. Certes, comme Galilée en son temps, la controverse demeure, les calomnies fusent et la censure tente tant bien que mal de retarder l’explosion de la cinglante vérité. De vieux partisans lactatophiles organisent la résistance mais ils ne pourront arrêter ni le progrès ni les mécanismes de l’évolution et de la sélection naturelle, qui, s’ils persistent dans cette voie, conduiront à leur perte. Bertrand, Bruno et Jean-Yves continuèrent à nier l’évidence, accumulant les km de voiture, la longueur de la marche d’approche et les petites voies sans avenir, dont le vite oubliable Power 7a+, de St Pancrasse…Toutes nos tentatives pour les sauver du marasme restent encore vaines…
C’est avec Alex et Manue, bleausards émérites qu’avec Oliv, Ludo et la génération future déjà en marche (4 ans et 4a...à ce rythme, je vais rapidement être dépassé…) que s’organisa l’exploration de Rioupéroux, à commencer par les secteurs de la Chapelle puis du Centre Ville, histoire de poser de bonnes bases, avant d’allers découvrir le secteur plus récent de d’EDF. Alex revient avec un énorme bleu sur le c**, c'est ça d'en avoir un tout petit...de crash...ainsi qu'avec Nezzar assis, 6a.
Manue et Oliv complètement hystériques à la vue de tant de possibilités essaient tout, tout de suite, tous les mouvements de tout ce qui traine… mais n’enchainent rien…. malgrès toute la détermination que l'on peut lire dans leur regard.
Ludo pris d’un sursaut d’orgueil (car incapable de torcher un 6a+ au centre ville lors d’une précédente expérience) se venge sur Nebucanezzar la très belle proue en 6b et les extraordinaires croutes de néo 6a, a vue…avant de prendre sa traditionnelle rouste dans la boule debout 6c, au mouvement ultime à sensation…que je refaisais 3 fois, le temps de réaliser que je l’avais bien fait... et dans Morpheus 7a...ben oui, même avec mes méthodes de sioux ca reste dur le 7a !! Et puis ce fut l'effet de groupe, tout le monde s'essayant aux sublimissimes mouvements de Cypher, 7a sur la lèvre du toit. Mais le pas de bloc (et ben si… un comble !) central, nécessitera encore quelques visites supplémentaires !Pour finir le centre ville, sur le bloc de la Caravane où je ratais (encore) le dernier bac de la très intense et esthétique Proue, 7a,
tandis qu’Oliv s'acharnait sur le bloc de l’Oisans,
sitot imité par l'insassiable Manue, qui, modestie oblige, nous fait croire que ces années passées à Bleau n'y sont pour rien dans sa facilité à serrer les croutes !!
La face cachée de Lacuvette existe donc, complémentaire et indispensable à l’autre. Elle porte désormais le nom de cette vallée austère…n’en déplaise à certains…c’est... Rioupéroux !!

dimanche 12 octobre 2008

Under pressure

Certains y verront un étalage égocentrique, un nombrilisme aigu poussant à débaler une culture musicologique d’un autre temps. Mais que nenni, d’autant plus qu’il y a belle lurette que ce groupe de tarlouzes de rosbeefs à la voix de castra ne fait plus partie de ma playlist, ayant définitivement franchi le point de non retour et basculé dans le coté obscur.
La pression donc, celle qui permet de maintenir le cap, d’entretenir la saine émulation du groupe, l’engageant collectivement dans la spirale de la réussite. Le vent de croix, le souffle de projets qui tombent avait commencé à s’abattre sur le team affuté, GrandLudo en tête avec son premier 8a sur la vire d’espace, Emilie avec un pied dans le 6c bloc de Saudade à La Capelle
et Schnappi qui avait finalement soumis son Pédozoonécrophile 8a à Espace 2000. Qui allait être le prochain sur la liste, se laissant entrainer par la frénésie, l’entropie du succès ? Yves sortant enfin une voies en 7 à Espace Comboire, Sylvain, finalement reçu au BE, Oliv, sacré champion de monde en salle (de rameur), ou Francky battant le record mondial du jeté ? Mais non, ce fut encore Schnappi qui s’illustra de nouveau, irrésistiblement attiré par notre vire. Mozza Vocce 8a bien bloc en bas et bien bloc en haut tomba sous ses assauts tenaces...une voie au gout étrange car elle compte parmi les seules à s’afficher avec quelques traces discrètes de Sika en ces hauts lieux… Quant à Iaki, on l’avait presqu’oublié avec son bon millier d’essais infructueux loin la bas, à Autoire, falaise maintenant mondialement connue et convoitée grâce à la plume exquise de Francois dans le dernier Grimper. C’est depuis cette contrée reculée, qu’il allait se rappeler à notre bon souvenir, en un jeudi matin d’automne, à 33 ans, il fit enfin la croix…et qu’après qu’on ne vienne pas me dire qu’il rien de mystique, de symbolique voir de sacré dans la grimpe !!!
Pourtant, à le voir ainsi, mal chaussé et affublé de verres fumés à la Gilbert Montagné en plein mois d’Octobre et sur une falaise plein nord qui ne voit pas le soleil, rien ne semblait le prédestiner à une issue heureuse. Huile de coude, 7b+ pas commode pour la première voie dans le septième degré d’un adepte des règles et des lolottes qui font mal, en pleine phase exponentielle de progression ! L’histoire n’est pas sans rappeler celle de Lol alias La Roque star de qui l’on raconte qu’il n’enchaina que 2 voies dans sa première année de grimpe, l’Enfer est à nos portes, fabuleux bombé no foot en 7b puis La mira 8a mythique au dessus de la Seine au pas de bloc de départ hallucinant (faut faire la planche, pieds et mains à l’horizontal) pour finir à la reverse dans la cloche de la grotte du secteur Spéleo de La Roque, falaise du nord. Sans le savoir, une coïncidence ésotérique de Lacuvette….
Au passage, François en profite pour peaufiner un futur projet dans le 8b+, l’Espace replié, en en connectant la première partie avec la fin de Sibé, 8a+ tout proche.

Je ne pouvais décemment pas resté de marbre devant ce flot de succès. Malgré l’abandon de tous, les stratagèmes d’Emilie pour ne pas me céder son vieux crash pad et les vieux démons et les réticences de quelques cuvettards les empêchant de me suivre à Rioupéroux, c'est seul que, sous le charme d’un crépuscule à La Chappelle, j’arrivais au terme de ce projet fou, né sur un coup de tête, d’enchainer avant Noël, un 7a bloc, avec Morpheus et sa vague d’inversées rondes à remonter.
J’avais rêvé d’un bloc d’homme, sentant bon la testostérone, les blocages de mules et le no foot hormonal…mais encore une fois, rattrapé par mes années de danse classique, ce fut une dalle, avec des calages de pied plus que décisifs et de subtiles sensations d’équilibre. Je réitérai quelques jours plus tard, entre 2 rendez-vous professionnels, avec la parfaite petite boule de Down Ball, encore 7a mais cette fois au secteur EDF, avec de jolis plats à compresser et surtout une montée de pied pour se rétablir digne d’un petit rat de l’opéra…
Cette pression positive donc, mais à l’équilibre précaire et qui malheureusement en fait souvent basculer dans le travers du doute, de la comparaison malsaine et dans une course inique à la pseudo performance. A ce propos, j’ai souri à la lecture de la théorie jubilatoire du billet d’humeur de notre deuxième mascotte Ludo, la encore dans le dernier Grimper (décidément, que d’honneur à Lacuvette dans ce dernier opus), sur le fin annoncée du 7c+. Bien conscients de cette dérive, on avait depuis un moment déjà raisonné par l’absurde en ne cotant jamais nos nouveaux projets au-delà de cette limite fatidique, s’assurant ainsi une totale tranquillité pour y taper nos essais et réaliser les premières, s’évitant aussi la venue de chasseurs de 8, obnubilés par la croix au détriment de la richesse de la ligne… Et pour finir par une crise de rire j’ai vu sévir M.trait à Planete Bloc, marquant un volume d’un joli trait de cake alors que je lisais accoudé au comptoir la perf de l’ami Diego, notre précurseur visionnaire 100% made in Lacuvette que l’on vénère pour nous avoir légué les 1er mythes…d’Espace Comboire (excusez du peu). Il s’est nonchalamment payé, à Madagascar, à vue et à l’échauffement la pseudo dalle ultime la plus dure du monde Gecko, initialement 8c, avant dernière longueur de Tough Enough (c’est sur, ses stages de jeunesse répétés aux Lames doivent y être pour quelque chose…). Je commençais à avoir des doutes sur toutes ces perfs annoncées à longueur de temps sur certains sites web, sur la crédibilité de ces voies extrêmes finalement torchées au 1er essai par tous... et puis j’ai vu des déformations avérées sur les voies de Ludo à Pierrot Beach…bref un amas d’infos non triées, déformés, arrangées pour finalement des news qui ne sont que de fabulations de grimpeurs pseudo pressurisés déconnectés de la simple réalité du plaisir qu’ils devraient avoir à grimper…
Je me demande si, comme de manière plus globale dans nos modèles économiques actuels, le fossé ne se creuse pas entre la base, la France d’en bas des grimpeurs, et les classes hautes de la société, noyées dans de soi-disant enjeux politiques dictés par l’appât du gain…
Mais nous au moins, nous ne sommes pas morts, punk is not dead…putain j’sais pas ce que j’ai en ce moment avec ces vieillottes références musicales d’outre manche…

dimanche 5 octobre 2008

Un ange passe

Le ciel était lourd, gris, la nuit se laissait tomber, tandis que le bruit incessant des bennes à ordures s’était finalement tu, signe qu’un banal jour de semaine devait toucher à sa fin. Suspendu à la petite vire du mur Galactique, je contemplais la ville qui s’allumait progressivement. Sans états d’âmes à propos de cette consommation raisonnée d’énergie éternellement renouvelable, le peu de lucidité qui me restait après une rude journée de labeur me ramenait à quelques souvenirs, ceux d’une époque disparue, où l’Ipod s’appelait baladeur cassette autoreverse. Gadget tellement bourrée d’électronique qu’il ne tenait même pas dans la poche.... Casque vissé sur les oreilles, éveillé et épanoui par les effets de la puberté, j’entends encore cette voix criarde et envoutante :
Comme elle est belle la ville et ses lumières seulement pour les fous,
Celui qui veut, il la découpe en tableaux,
Là c'est l'heure ou le silence balance sur les eaux du fleuve,
Le rythme des horloges qui pourrissent.

Ca c’est sur, c’est autre chose que la daube servie à à tour de bras par nos grandes maisons de disques soucieuses du bien être culturel de nos jeunes génerations…Avec les potes de la maison (de retraite), assis sur le banc sous le platane du parc, on se le repète assez, ''avant c’était vraiment autre chose…''
Aliéné donc, je m’émerveillais une fois de plus devant le spectacle que pouvait offrir les Vouillants, lorsqu’avec Franck, on le vit appraître… tout blanc vêtu.
Sa robe immaculée contrastait avec la glauquitude sombre des prises larcinées, sales de fientes et grasses de résidus de gasoil. Il nous survola de sa pureté.
Dans un style divin il randonna à vue La musique du hasard, petit 7b sur croûtes avant de presque (car certains ont plus d’éthique de Sylvain…pourtant futur BE) réitérer le même exploit dans Parfum de drame, très long 7b+ sur croutes encore et qui finit loin, si loin, au-delà de nuées, au delà des limites terrestres, aux portes du Paradis. L’archange Ludo était descendu parmi nous, nous touchant de sa grâce. Franck résistait à la première partie du Démon de minuit 6b physique. Je sentais monter en moi, cette chaleur divine, jusqu’au bout de la fièvre 7b+, long, très long, alors qu’il y a quelques années je m’étais pourtant juré de ne jamais y retourner. La purification fut totale lorsque j’enlevais cette vilaine rallonge trainant dans le haut de la voie et ôtant tout le charme de ce petit réta aux prises qu’il faut savoir patiemment découvrir.
Cette apparition ne pouvait qu’annoncer une semaine faste. Même nu, vêtu d’un simple couronne et arborant un arc aux flèches ensorceleuses, l’aura du chérubin Ludo s’abattit jusque dans le temple de la force qu’est Planète Bloc. Toute l’assemblée reteint son souffle lorsque jeudi, il enchaina son premier bloc noir, sur les beaux volumes du ventre de droite…offrande du PBMaster à ce démiurge en train de naître.
Rien ne sera plus comme avant. Nous devions aller consulter l’Oracle d’Espace Comboire
Je menais les fidèles disciples, Yves, Sylvain, Bruno et Yves, portant à bout de bras Ludo, sur son trône, jusqu’aux confins du ciel et de la terre, la demeure des dieux, la vire à Sidi…Et la lumière fut, le miracle opéra, dans la magie d’un samedi matin d’hiver, au dessus de la ville endormie et sur fond de Belledonne enneigé.
Ludo entra définitivement dans la cour des Grands, celle qui nous marque au fer rouge du nom du premier 8a réalisé ici. Pour lui, ce fut A prendre ou à lêcher. Même si certains ergoteront sur la hauteur du préclippage, on ne retiendra que la judicieuse stratégie du non clippage du dernier point et la taille du vol lors du premier essai, en tentant de jeter sur la chaîne….
Emporté par l’unicité de l’instant, Jean-Yves cochait la variante en 7a+ du Chakra des araignées fanatiques (7c pour la totale et toujours non répétée), puis tombait sous le charme des mouvements complexes et subtils de Délit d’initié, très beau 7b+ de la vire sacrée. Sylvain, sans sa crinière de feu, qui le confondait pourtant avec un certain Chris aux gémissements sans égal, avait perdu de sa superbe, tel Samson dont la force disparut sous les coups des ciseaux, incapable de venir à bout du même Chakra. Il ne m’en fallait pas plus pour me sentir pousser des ailes et m’essayer aux colos et au crux physique et Viva Zappata, sacro-saint 8a mais malgré tout presque... accessible. Yves et Bruno eux, délaissèrent les mouvements intellectuels des Fourberies de l’escarpins 7b pour s’en aller répandre les bonnes nouvelles aux quatre coins du monde.
De son coté, Schnappi, rescapé de l’enfer post coma éthylique de l’éternel étudiant attardé qui pend sa crémaillère, retrouve enfin le chemin de la lumière, tel le roi mage guidé par l’étoile du berger. Il grapille de nouveaux points de vie et arrive enfin à vaincre son redoutable Pédozoonécrophile ou l’enculeur de petits animaux morts 8a d’espace 2000, départ directissime de Kill’em all direct 7c+…tout un poème…
De plus loin encore, l’étoile était visible, illuminant le ciel de toute sa splendeur. Même du haut de la colline de Lacapelle, où Emilie reçut elle aussi le nimbe orbé du nouveau prophète de Lacuvette et réalisait un de ses vieux projets, son premier 6c bloc, Saudade, liminaire d’une longue série de futures belles croix à... Rioupéroux !!!
Résolument, cette année sera donc celles de filles…
Mon casque toujours sur les oreilles, la bande arrivait à sa fin…
Désolé lola je n'ai pas su déchiffrer le sens
Secret de tes gestes lents aérés, simulacres ou
Magie futile à moins que le vide et l'ennui
Ne s'emparent de toi Lolita et si cette bulle pleine
De rien voulait se crever enfin
Un ange passe
Un ange passe…