jeudi 30 décembre 2010

Traditions

Utilisées à toutes les sauces et pas toujours des plus glorieuses, les traditions ont selon de bon qu’elles ne se discutent plus. Elles sont là depuis toujours, malgré toutes les incohérences qu’on pourrait relever. Comment le Père Noël fait-il pour savoir ce que je commande alors que je ne lui ai pas envoyé de lettre ? Comment passe-t-il par la cheminée alors que la maison n’a qu’une chaudière à compensation garantie 100% écolo avec tube d’évacuation d’à peine 10cm de diamètre ? Pourquoi il avait une fausse barbe quand il est venu à l’école la semaine dernière ? Etc, etc…Bien sur il y a toute l’armée de lutins et des rennes qui volent pour noyer le poisson… Et puis comme je le leur répétais, l’important c’est que Noël reste une fête avec plein de magie et de surprises…
S’il est une terre de traditions, c’est bien le Sud-ouest.

Pays de l’art de vivre, des vielles pierres et des villages paisibles, occupé depuis la nuit des temps par nos plus lointains ancêtres.

J’avais eu tort de penser qu’avec -6°C au compteur de la voiture,

il n’y avait que quelques malheureux cuvettards contraints par d’intolérables chantages affectifs, capables de venir se congeler au pied d’une falaise…ou, le soir, sur le pan de Nico, dans une grange ou je l’oblige à couper le chauffage et à laisser la porte ouverte, histoire de travailler nos capacité de survie en slip au milieu de la banquise. ¾ de route pour me rendre de Cahors à la falaise de Milhac. Une des rare fois ou le temps de trajet ne fut pas suffisant pour dégeler mon pare-brise. Même en conduisant, j’avais l’onglée aux pieds. J’étais prêt à faire amis-amis avec 2 chausseurs, seuls êtres vivants croisés jusqu’ici. Et puis à ma grande surprise, ce ne fut pas une, maiss deux, puis trois et même quatre voitures à me rejoindre au parking. Au pays de l’Homme, place au Girl Power avec la championne mondiale du canton international de Brive, Soso. Celle qui réunit à ses pieds l’ensemble de la population masculine du pays.
C’est sous leurs vives acclamations qu’elle décortiqua les mouvements très physiques de La vie d’artiste, 7c.
Mimichouchou, toujours enclin à livrer ses méthodes, lui suggéra avec élégance celle du crux : "Soso, entre tes deux jambes, tu as un gros trou"… Toute la délicatesse du mot juste…. Heureusement que je n’eus pas droit aux mêmes indications lors de son flashage en règle de Psycho tactilo Kinèse, un 7c aussi surprenant et renversant que son nom. A tel point que Mimichouchou fit le lendemain le déplacement juste pour parachever l’enchainement, une semaine pile après la croix dans sa voisine de gauche, le dévers et rési 7c+ de Tu pousses tu mousses.
Pendant ce temps Soso partagea des méthodes de filles avec la jeune génération, pour Pépée, le 7c classique et très esthétique de la falaise…
Tout ça sous l’œil de Papa qui tenta de faire bonne figure.
Coté homme, Cyril continue sa croisade sur la falaise. Après la version standard de La promenade, il s’attaque à la version directe en 8a/8a+ et varie les styles avec le dangereux mono de L’air du temps, à la cote étrange 7b-8a.
Comme tout bon local un lendemain de fête, c’est le cœur léger et la tête dans les étoiles…euh non, plutôt le corps lourd et des étoiles qui tournent encore dans la tête que Laurent et Bertrand livrèrent de valeureux combats dans Piège à con 6b+ et la variante courte de Ni dieu ni maître, 7a+.
Et comme le veut la tradition, pas un séjour en terre FT sans lui faire un petit clin d'oeil. Se sera cette fois-ci de s'accorder le privilège unique d'être le premier à mettre les doigts sur les infâmes reglettes que lui seul eut l'idée d'utiliser, pour éviter le corchet à gauche, dans American Griffiti. 7c comme ça (variante directe ou future ligne finalement logique ?) contre 7b+ dans sa version soft.
Ah, le poids des traditions…sinon comment expliquer l’acharnement de Luca dans la Poudre, le premier 8a de toute une génération (déjà ancienne !) aux Lames. Au point même de trainer Eric au pied de la falaise, par gros vent du nord, avec grisaille et températures comme prévues par le fameux réchauffement climatique. Et tout ça pour faire demi tour au pied de la falaise, pour cause de d’hypothermie…
Un autre geste ancestral, le marquage de territoire. Il y a la version taillage d'initiales à la FT où alors l'option raffinée de Sylvain et Jean-Yves pour leur début de siège sur la vire de Ludo’s Beach.

Tradition oblige pour Oliv. Après la poutre, passage obligé par la machine à mulet qui doit ses lettres de noblesse à Schnappi, le désormais célèbre PG.
On aurait tord d’opposer tradition et progrès. Pour s’en convaincre, il m’a suffit d’observer ma fille en train de passer sa commande au père Noël : des habits pour la poupée qu’elle a depuis la naissance et un simili i-phone rose pour pouvoir appeler ses copines de l’école. C’est bien en s’appuyant sur de solides racines que se construit l’avenir. Un peu comme Voreppe, découvert au siècle dernier par le couple Hervé - Maurinus. A l’époque s’ouvrait un 8a au style futuriste : 3m hyper physiques sur patates en toit, fading light, et aujourd’hui s’ouvre un mur dalleux sur croutes de près de 40m, l'ultime combat, 8a dans ce style furieusement old school qui faisant fureur dans les années 80. Tout ça pour le bonheur de Martin pour la première et du Schnoux pour la seconde. Et je ne résiste pas au bonheur des cette courte vidéo.

Fading Light 8a from Lacuvette on Vimeo.

Non pas pour voir notre serial croiteur aussi à l’aise que moi dans notre anti- style mais surtout et comme c’est souvent le cas, pour les seconds rôles que l’on découvre après plusieurs visionnages. Les 2 individus sur la gauche, pour qui le temps passe tandis que la mode s’arrêta il y a bien longtemps. 2 actifs défenseurs de l’inimitable style cuvettard, deux gravures de mode aux antipodes de la prana attitude, notre signe de ralliement, notre seule et unique force.
La tradition, y’a que ca de vrai et l’histoire ne retiendra que ça !!

dimanche 12 décembre 2010

Retour vers le futur

Un peu comme si l’histoire n’était faite que pour se répéter. Chaque génération finissant par redécouvrir ce que les plus anciens savaient déjà depuis longtemps. Seule la façade change, intégrant les miracles futiles de nos technologies modernes et se conformant aux codes d'une mode qui finira par tomber dans l’oubli.
Il suffit de passer outre les chaussons qui montent jusqu’à la cheville, les Pierre Alain reliés par une cordelette nouée et surtout la coiffure casque blindé à la Sue Ellen, pour s’apercevoir qu’il y plus de 25 ans, l’esprit LaCuvette était déjà bien la.
Les pieds bien à plat sur des adhérences furtives, un caillou ultra compact et surtout une belle rallonge confectionnée avec amour, faite d’un vieux bout de corde de l’époque. Dans l’esprit, tout était déjà là, du pur spirit LaCuvette, que j'ai retrouvé avec bonheur sur le nouveau site d’Hervé. Un joli souvenir d’un des monuments de la grimpe locale, Les chaleurs de Corinne superbe 7a bien dalleux de St Egrève.
Et fouillant parmi d’autres vieilleries, je tombai sur une carte postale de notre vallée. Le point de vue m’était familier.
Ce ne pouvait être pris que depuis la même vire que celle que l’on arpente si souvent les samedi matins. Les anciens venaient déjà ici, pour méditer, pour se ressourcer devant le spectacle féérique du paysage cuvettard qui s’éveille un matin d’hiver. Quelques décennie d’urbanisation plus tard, les cheminées à fabrique de nuage gris en plus et nous voilà à notre tour au même endroit, contemplant l’horizon pour y laisser s’y perdre nos pensées.
Et ce n’est pas 30 cm de neige légère qui nous empêcha avec Eric de perpétuer la tradition. Et la rumeur avait gagné visiblement tout le pays. Les conteurs en ayant fait leur affaire. C’est presque sans surprise que malgré cet épais manteau blanc et ces chandelles glacées pendouillant de la falaise, qu’au détour d’un secteur, nous croisions une autre cordée. Me dévisageant à travers ma cagoule, ma doudoune à capuche et mon bonnet couvrant le tout, j’entendis mon nom dans la bouche de ces étrangers. En fait une vielle connaissance, perdue de vue depuis près de 20 ans, depuis ma fuite des verts pâturages de Normandie. Je reconnus alors instantanément Axel B, celui qui m’avait sauvé de suicide, dans cette contrée hostile à toute forme de soleil et de grimpe. Celui par qui vint mon salut en me faisant découvrir l’unique falaise à plus de 100km à la ronde : LaRoque. C’est à cette époque que je compris que le mouvement le plus pur de l’escalade ne pouvait-être que le bourrinage de face, sur mono, pieds à plat, et dans un gros bombé blanc protégé par de vieux ancrages enfoncés à la main dans ce mauvais rocher crayeux.
Style singulier d’où jaillit quasi spontanément un maitre redoutable du style : Lol, fort justement dénommé la haut, LaRoque Star, par les quelques survivants à son passage. Star qui fut aperçu récemment un peu plus bas sur la vire avec Dexter Martin, serial croiteur en grande forme. Les deux sont venus parfaire leur culture de la vire avec la ligne très esthétique d’envoyez les violons prolongé, 7c+. Une superbe proue bien résistante qui mériterait bien plus de visites. Et comme il faut tout faire et même les bouses, rien de tel que de contraster la séance avec cette belle réussite et une belle rouste dans l’espèce de 7a de 3m qui ne ressemble à rien de droite : No work, better climb. Nommé ainsi en hommage a Schnappi…non pas pour le coté bouse, mais en souvenir de sa période faste ou tombèrent les 8b, en bien plus grande abondance que les Euros d'un salaire….
Le soleil pointa son nez, les bonnes conditions et surtout son croisement génétique secret avec une espèce disparue d’albatros géant permirent à Eric de confortablement randonner la croix de fer du crux final de A prendre ou à lêcher, pour son baptème octograde sur la vire d’Espace Comboire. Après cette douce entrée en matière vint le moment de s’attaquer à un vrai mythe, Sidi’H Bibi, 8a. Et même en appelant à la rescousse un Nico dopé au gainage extra-terrestre, le mythe resta hors d’atteinte, malgré de remarquables plombs aux endroits spécialement étudiés pour.
Surement les mêmes que du se mettre, du temps ou le fluo se portait moulant, un certain D.Raboutou, laissant parait-il son mousqueton pour un des buts les plus mémorables de l'histoire de la vire, cette voie n'étant alors cotée que 7c+…
Comme quoi, toujours les même expériences, toujours les mêmes conclusions, générations après générations….

samedi 27 novembre 2010

Invasion

Ils ont réussi à infiltrer le moindre espace fréquenté par l’homme. Ils sont partout et finalement beaucoup trop nombreux. A tel point qu’on en viendrait à se demander par quel moyen s’en débarrasser, par gros paquets. Un peu comme ces mouches qui ne servent à rient et qu’on attire avec un tas matière nauséabonde pour les éclater sadiquement à coup de tapette en plastique.
Bien sur, je ne dis pas ça pour les rares cuvettards qui ont fait l’effort de se lever ce matin. Mais dès fois, vu les conditions ambiantes, il est fort probable qu’on se demande si finalement nous n’en sommes un peu nous aussi. -2° à la voiture, la neige qui crisse sous les chaussures, le parfait plafond bas, épais, et la petite bise du nord qui vient lécher les vires, comme pour nous souhaiter la bienvenue.Une petite session à Espace Comboire, c’est un peu comme un bain de soleil en pleine nuit polaire. Obligés de s’agiter à chaque bout de la corde pour éviter l’engourdissement entre les essais, nous renouions avec cette grimpe cuvettarde qui nous est si chère.
Tellement exalté Sylvain en avait oublié ses célèbres sur chaussettes, souvenirs de son illustre passé au Bolchoï.
Mais même en grimpant avec des glaçons au fond des chaussons, il savoura son plaisir dans la croix de fer du pas de bloc d’A prendre ou à lécher, le premier 8a de beaucoup sur la vire. Un poil plus de sensations et il aurait était prêt à tenter l’enchainement. Eric, après moultes hésitations entre la douce chaleur sous la couette et un frigo à ciel ouvert, opta pour la second choix avec une tactique des plus masos : une première montée pour choper l’onglée, puis dans la foulée une deuxième pour s’exploser en rési. 2 fessées pour le prix d’une...c’est qu’il doit aimer ça.
Toujours est-il, que la moule fly aurait pu monter jusqu’à la chaine, si les doigts avaient été un peu plus vaillants dans la dite croix de fer.
Autre lieu mais même enseigne. Michel cette fois ci pour un baptême de grand froid à Voreppe. Même plafond gris, avec en prime un grésille glacé, prémisse de l’arrivée de la neige en terre LaCuvette. Même vent du nord s’engouffrant dans la vallée et glissant le long des falaises. Même plaisir de se retrouver dans ces monstres sacrées de LaCuvette que sont les 2 longueurs technique de la Courgette et la Laitue. Deux dalle en 7b parmi ce qui se cultive de mieux sur terre.
Mais revenons à l’invasion. Ils ont finit par être plus nombreux que nous. A se demander quelle est la norme aujourd’hui. Et oui, il faut s’y faire, les cons ont pris le dessus. Et même à l’extrémité du secteur extrême gauche d’Espace Comboire. Au bout du bout du bout des vires, là où personne n’est censé mettre les pieds. J’y avais laissé pendouiller une stat, arrimée sur 2 points, avec un mousquif de mon arrière grand-père auquel j’étais sentimentalement attaché. Alors que j’allais récupérer le matériel, quelle fut ma surprise de découvrir l’héritage de mon aïeul, disparu, volatilisé. Acte d’un malotru qui n’avait même pas pris soin de défaire le 2 eme nœud de 8 sur la corde. L’autre était passé directement dans le spit, mal serré.
Et dire que j’aurais pu remonter sur cette corde, en accédant depuis la bas, sans me douter de rien….tout ça pour une heure de gloire dans la rubrique nécrologique du Daubé. J’ai beau essayé de me convaincre qu’un jeune paumé délinquant shooté auraient pu passer par hasard dans le coin à la recherche d’un bout de ferraille pour attacher si iPod, mais je n’y crois pas. A moins qu’un inconnu respectable, puisqu’il doit lire LaCuvette pour savoir qu’il est possible de venir jusqu’ici, aurait eu l’idée de me lover ma corde, de récupérer mon mousquetons, d’y rajouter les mêmes en neuf, et d'emballer le tout dans un charmant paquet cadeau entouré d’un joli ruban rouge. Il l'aurait ensuite déposé sous mon sapin, au pied de ma cheminée et tout de rouge vêtu, dans un peu moins d’un mois.
Si l’espoir fait vivre, il est dommage que la connerie ne tue pas…

samedi 13 novembre 2010

Star

Ou plutôt, pour être plus exact, una stella. Il fallait s’y attendre, le grand blond de la semaine dernière n’allait pas tarder à récidiver. Non…pas pour un 7b+ à l’agonie au cœur de LaCuvette, mais cette fois ci pour randonner un 8a. Son second, après il y peu, la dalle à doigt de Big Calm à la DJ. Il persiste avec La revanche de têtard, la classique des classiques de Têtard Park, œuvre de feu le grand Phildar, ayant raccroché son perfo depuis. Jamais deux sans trois, mais en attendant, il devra se soumettre au douloureux exercice de l’interview de Tata. Ce qui lui vaudra de devenir, comme si ce n’était pas déjà le cas, la proie des toutes les bomba latina de l’univers LaCuvette….et dieu sait s’il y en a.
Bravo Luca pour cette très surprenante réalisation, au levé du jour, par -5°C et sous la neige, alors qu’à Grenoble s’abattait un véritable déluge, sans personne pour t’assurer et tandis que l’éboulement récent de la dent de Crolles empêchait l’accès au secteur.
Mais comme l’honneur est la plus grande valeur des cuvettards…
Et puis de toute manière, ce n’est pas vraiment LaCuvette…Y’a qu’a voir Eric qui se refait une santé du coté de la Cascade d’Alloix, histoire de sauver son honneur bafoué lors de son duel avec Nico à Cantobre.
Alors que the gainage machine se retournait les doigts et explosait en rési au dernier point des Négresses vertes, le 7c+ retord des Saillants, l’homme aux babouches Queschua pliait dans la séance et sans broncher et la Spirale du Vandale et l'Alloix du plus fort, le 8a et le 7c+ majeurs de la cascade d’Alloix.
Au saillants encore, Yves aurait bien voulu pouvoir, lui aussi, se la ramener. Il paya cher sa stratégie douteuse à vouloir monter s’échauffer tout en haut. Le temps de faire l’aller-retour et Sylvain et Bertrand cochèrent ce qui aurait du être son projet du jour, Territoire aménagé, le 7b du bas.
Il ne lui resta plus que les yeux pour pleurer et son Lucien pour hurler au traquenard dans la traversée retorse de la dégénération du lierre 7a+.
Mais revenons au Grésivaudan, star du moment, à en juger le nombre de people perché sur ce rebord de LaCuvette. D’abord Toufic and Co, qui ouvre et croite à la pelle du coté de la vire de Têtard. Mais aussi les JMC en personne, délaissant pour quelques temps le Vercors pour découvrir à grand coup de course d’orientation La Cascade. Après plus d’une heure de marche à faire les sangliers, ils finir par opter pour suivre tranquillement le GR comme leur avait pourtant indiqué Tata. Enfin, mention spéciale pour Madame qui flash le 7c+ …mais mention encore plus spéciale à Mr qui montre encore une fois qu’il est passé maître en l’art de flasher les tip top méthodes qu’il vient juste de trouver en montant poser les paires.
Stars encore, et un vrai combat de coqs avec Oliv et Sylvain, malheureusement sans les bombas de Luca. Ils auraient donné cher pour être la première Star des latrines, 7c, à sensation de Comboire 2.




Comboire 2 - Sylvain, la Star...des latrines, 7c from Lacuvette on Vimeo.

L’issue demeure incertaine, et après de nombreuses hésitations, c’est encore la méthode du sumo qui finit par s’imposer…tout est encore possible, il faudra donc revenir.




Comboire 2 - La star des latrines 7c from Lacuvette on Vimeo.

Ce petit secteur serait-il aussi une star de La Cuvette ? D’irréductibles vertacos auraient récemment fait le déplacement. Pire encore, un néo bleausard accro à la compression de platasses aurait fait lui aussi l’aller retour juste pour la Star. Schnappi, à grand coup de traits de cake double comme il sait seul le faire, fit la star en triple marchant et s’essaya à No futur l’autre,7c juste à droite, sur une courte proue esthétique et athlétique. Mais comme Nico, ses efforts à vouloir irrespectueusement piquer la FA à l’équipeur resteront vains.
L’ordre naturel s’imposa, et la FA revint finalement à qui de droit…et pas en moule comme N…, et sans shunter le crux avec le bac du 7a+ de droite comme S…. et sans s’arrêter au milieu, en montant jusqu’en haut, dans la superbe dalle à gouttes de sortie.
LaCuvette et sa croisette, ça mériterait presque son festival international…

dimanche 31 octobre 2010

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C’est sur que je pouvais commencer, moi aussi, à devenir bleu. La neige qui pointe le bout de son nez, le thermomètre qui n’est finit plus de baisser, et mon sens aigu de l’éco-responsabilité qui pèse sur la sauvegarde du contenu de mon porte monnaie. Tout cela me pousse toujours à retarder la mise en route du chauffage. Encore un leurre, ce discours sur la communion avec Mère Nature, cette symbiose que notre monde moderne aurait perdue. Maman doit sacrément m’en vouloir, vu la tonne d’eau qu’elle à fait s’abattre dimanche dernier sur les falaises de LaCuvette. Quelque irréductibles, comme Martin ont sortis les K-way pour les lignes pures et intrempables des toits de Comboire. Mais, je ne me sentais guère l’envie de me réincarner en amphibien. En ce morne dimanche j’étais mieux sur mon canapé, avec une montagne sans cesse grandissante de paquets vides de bonbons et de pop corn, les pieds bien au chaud sous une couverture, la télécommande à la main, en train de sauver la planète Pandora.
Mis à part le fantasme du schtroumpf, j’aurais bien emprunté le corps de Schnappi, pour pincer les grosses patates de Fading Light, le 8a de 3m de Voreppe. Sans ça, sur les 12 mouvements que compte la voie, il m’en manquera toujours…12. Après sa cure intensive à Bleau depuis la rentrée, notre schtroumpf costaud les serre comme jamais, les platasses. Du coup, il ne fait qu’une bouchée de la Star des Latrines, à Comboire 2. Il trouve la méthode pour la sortie directe pour, dixit, un 7c pute ou petit 7c+.
Oliv reluquait avec envie le corps d’Eric.
Il se voyait déjà en train de shunter le crux de Bouse maker, le 7c mythique 100% surnaturel de Voreppe ou encore en train de clipper la chaine de Fading light, les deux pieds encore au sol. D’ailleurs, en parlant de pied, Oliv déchanta dès qu’il posa son regard sur ces espèces de palmes, taillant au moins du 52 et ne supportant que des queschua faits sur mesure. Il n’était finalement pas si mal loti, avec les siens pour affronter les chiures difficiles à charger du grand et fabuleux Ultime Combat, 8a. Mais le bougre sait fièrement jouer de ses propres attributs naturels. Quelques jours plus tard, je le surpris en flagrant délit de bourrage de cuisse hypertrophiée de cycliste entre les deux grosses colos de l’Entorse, un 7c+ de La plage.
Ce qui lui permis de s’offrir un vrai repos au milieu de la première partie rési, histoire d’aborder plus sereinement la deuxième longueur qui se résuma à un petit crux en dalle avec la encore, des pieds à charger bien haut, et si possible avec autre chose que des babouches en 52, le tout pour un 8a, finalement pas si moche…Enfin, un peu quand même, surtout quand on en vient à le comparer à l’une de ses voisines, comme par exemple les esthétiques et bien déversantes Nymphes pétrifiées, 8a bien conti pour lequel on s’est juré de revenir !Ahhh le sud. On se serait bien téléporté pour rejoindre Nico à Cantobre. Un Nico encore plus affuté que jamais, un corps tendu à la fibre de carbone allégée. A tel point que je tire souvent sur la corde quand je l’assure, juste pour éviter qu’il ne s’envole à la première bourrasque. Mais là, vu ses perf, à vue dans C'est pas Noël pour Jean, 7c et Gazoline, 7c+ suivies de La banane et Des dernières plantations du Christ 8a, on se dit qu’il devait avoir un sacré zef, à la limite de la vitesse réglementaire…D’ailleurs, même ici on le ressenti ! Luca, en plus de se la jouer grand blond (les cinéphiles nanareux comprendront)
dut compresser avec toute sa hargne les plats d’En attendant le Verdon, un 7b+ des Saillants du Gua, pour rester coller au caillou.
Quant à moi, mes prises au vent naturelles eurent raison de mes tentatives dynamiques dans la dalle bien à doigt des Négresses Vertes, 7c+ voisin.
Entre la neige de la semaine dernière et le sèche-cheveux géant de samedi, il y eu la journée estivale à Tamée Coté court. Tandis que je cherchais l’ombre pour l’assurer, Michel se réveilla tous les gros muscles dans ces longueurs courtes et particulièrement physiques, copies conformes de celles du petit secteur de FT à Autoire, le passage se crée. La cage aux oiseaux, un 7a qui réveille à froid, suivi du presque plus facile fils du coupeur de buis, joli 7b en traversée sur barcasses ont tout de suite donné le ton.
Ici, pas le temps de respirer, il faut fermer le bras et avancer. Première application dans le 7c+ de Stairway to heaven, avec son dernier mouvement où il ne faut vraiment pas hésiter…et aller jusqu’à clipper la chaine…conti quand tu nous tiens !! Pour finir une visite dans le test de rési courte à doigt, Laisse béton 8a/8a+, impérialement masterisée il y quelques temps par madame JMC, injustement plus gâtée que nous dans cette filière.

Bon, ça fait plus de 2h30 que je change de vie et enfin je trouve le salut. C’est un peu long. Surtout que depuis les 10 premières secondes du film, je m’y attendais. Et tout ça grâce à Mère Nature, que l’on aurait trop tendance à oublier aujourd’hui. Si c’était vraiment le cas, pourquoi est-ce que je m’apprête à passer une soirée avec une citrouille sur la tête ? Et quelle est cette petite voix qui me pousse à aller demain refleurir les terres ou repose en paix mes ancêtres ? Et pourquoi rentrerais-je mes jolis géraniums dans le garage, en prenant garde de les entreposer ailleurs que sous ma poutre et mon pan gullich ? Si avec ça j'évite pas une catastrophe météorologique samedi prochain...