samedi 27 novembre 2010

Invasion

Ils ont réussi à infiltrer le moindre espace fréquenté par l’homme. Ils sont partout et finalement beaucoup trop nombreux. A tel point qu’on en viendrait à se demander par quel moyen s’en débarrasser, par gros paquets. Un peu comme ces mouches qui ne servent à rient et qu’on attire avec un tas matière nauséabonde pour les éclater sadiquement à coup de tapette en plastique.
Bien sur, je ne dis pas ça pour les rares cuvettards qui ont fait l’effort de se lever ce matin. Mais dès fois, vu les conditions ambiantes, il est fort probable qu’on se demande si finalement nous n’en sommes un peu nous aussi. -2° à la voiture, la neige qui crisse sous les chaussures, le parfait plafond bas, épais, et la petite bise du nord qui vient lécher les vires, comme pour nous souhaiter la bienvenue.Une petite session à Espace Comboire, c’est un peu comme un bain de soleil en pleine nuit polaire. Obligés de s’agiter à chaque bout de la corde pour éviter l’engourdissement entre les essais, nous renouions avec cette grimpe cuvettarde qui nous est si chère.
Tellement exalté Sylvain en avait oublié ses célèbres sur chaussettes, souvenirs de son illustre passé au Bolchoï.
Mais même en grimpant avec des glaçons au fond des chaussons, il savoura son plaisir dans la croix de fer du pas de bloc d’A prendre ou à lécher, le premier 8a de beaucoup sur la vire. Un poil plus de sensations et il aurait était prêt à tenter l’enchainement. Eric, après moultes hésitations entre la douce chaleur sous la couette et un frigo à ciel ouvert, opta pour la second choix avec une tactique des plus masos : une première montée pour choper l’onglée, puis dans la foulée une deuxième pour s’exploser en rési. 2 fessées pour le prix d’une...c’est qu’il doit aimer ça.
Toujours est-il, que la moule fly aurait pu monter jusqu’à la chaine, si les doigts avaient été un peu plus vaillants dans la dite croix de fer.
Autre lieu mais même enseigne. Michel cette fois ci pour un baptême de grand froid à Voreppe. Même plafond gris, avec en prime un grésille glacé, prémisse de l’arrivée de la neige en terre LaCuvette. Même vent du nord s’engouffrant dans la vallée et glissant le long des falaises. Même plaisir de se retrouver dans ces monstres sacrées de LaCuvette que sont les 2 longueurs technique de la Courgette et la Laitue. Deux dalle en 7b parmi ce qui se cultive de mieux sur terre.
Mais revenons à l’invasion. Ils ont finit par être plus nombreux que nous. A se demander quelle est la norme aujourd’hui. Et oui, il faut s’y faire, les cons ont pris le dessus. Et même à l’extrémité du secteur extrême gauche d’Espace Comboire. Au bout du bout du bout des vires, là où personne n’est censé mettre les pieds. J’y avais laissé pendouiller une stat, arrimée sur 2 points, avec un mousquif de mon arrière grand-père auquel j’étais sentimentalement attaché. Alors que j’allais récupérer le matériel, quelle fut ma surprise de découvrir l’héritage de mon aïeul, disparu, volatilisé. Acte d’un malotru qui n’avait même pas pris soin de défaire le 2 eme nœud de 8 sur la corde. L’autre était passé directement dans le spit, mal serré.
Et dire que j’aurais pu remonter sur cette corde, en accédant depuis la bas, sans me douter de rien….tout ça pour une heure de gloire dans la rubrique nécrologique du Daubé. J’ai beau essayé de me convaincre qu’un jeune paumé délinquant shooté auraient pu passer par hasard dans le coin à la recherche d’un bout de ferraille pour attacher si iPod, mais je n’y crois pas. A moins qu’un inconnu respectable, puisqu’il doit lire LaCuvette pour savoir qu’il est possible de venir jusqu’ici, aurait eu l’idée de me lover ma corde, de récupérer mon mousquetons, d’y rajouter les mêmes en neuf, et d'emballer le tout dans un charmant paquet cadeau entouré d’un joli ruban rouge. Il l'aurait ensuite déposé sous mon sapin, au pied de ma cheminée et tout de rouge vêtu, dans un peu moins d’un mois.
Si l’espoir fait vivre, il est dommage que la connerie ne tue pas…

samedi 13 novembre 2010

Star

Ou plutôt, pour être plus exact, una stella. Il fallait s’y attendre, le grand blond de la semaine dernière n’allait pas tarder à récidiver. Non…pas pour un 7b+ à l’agonie au cœur de LaCuvette, mais cette fois ci pour randonner un 8a. Son second, après il y peu, la dalle à doigt de Big Calm à la DJ. Il persiste avec La revanche de têtard, la classique des classiques de Têtard Park, œuvre de feu le grand Phildar, ayant raccroché son perfo depuis. Jamais deux sans trois, mais en attendant, il devra se soumettre au douloureux exercice de l’interview de Tata. Ce qui lui vaudra de devenir, comme si ce n’était pas déjà le cas, la proie des toutes les bomba latina de l’univers LaCuvette….et dieu sait s’il y en a.
Bravo Luca pour cette très surprenante réalisation, au levé du jour, par -5°C et sous la neige, alors qu’à Grenoble s’abattait un véritable déluge, sans personne pour t’assurer et tandis que l’éboulement récent de la dent de Crolles empêchait l’accès au secteur.
Mais comme l’honneur est la plus grande valeur des cuvettards…
Et puis de toute manière, ce n’est pas vraiment LaCuvette…Y’a qu’a voir Eric qui se refait une santé du coté de la Cascade d’Alloix, histoire de sauver son honneur bafoué lors de son duel avec Nico à Cantobre.
Alors que the gainage machine se retournait les doigts et explosait en rési au dernier point des Négresses vertes, le 7c+ retord des Saillants, l’homme aux babouches Queschua pliait dans la séance et sans broncher et la Spirale du Vandale et l'Alloix du plus fort, le 8a et le 7c+ majeurs de la cascade d’Alloix.
Au saillants encore, Yves aurait bien voulu pouvoir, lui aussi, se la ramener. Il paya cher sa stratégie douteuse à vouloir monter s’échauffer tout en haut. Le temps de faire l’aller-retour et Sylvain et Bertrand cochèrent ce qui aurait du être son projet du jour, Territoire aménagé, le 7b du bas.
Il ne lui resta plus que les yeux pour pleurer et son Lucien pour hurler au traquenard dans la traversée retorse de la dégénération du lierre 7a+.
Mais revenons au Grésivaudan, star du moment, à en juger le nombre de people perché sur ce rebord de LaCuvette. D’abord Toufic and Co, qui ouvre et croite à la pelle du coté de la vire de Têtard. Mais aussi les JMC en personne, délaissant pour quelques temps le Vercors pour découvrir à grand coup de course d’orientation La Cascade. Après plus d’une heure de marche à faire les sangliers, ils finir par opter pour suivre tranquillement le GR comme leur avait pourtant indiqué Tata. Enfin, mention spéciale pour Madame qui flash le 7c+ …mais mention encore plus spéciale à Mr qui montre encore une fois qu’il est passé maître en l’art de flasher les tip top méthodes qu’il vient juste de trouver en montant poser les paires.
Stars encore, et un vrai combat de coqs avec Oliv et Sylvain, malheureusement sans les bombas de Luca. Ils auraient donné cher pour être la première Star des latrines, 7c, à sensation de Comboire 2.




Comboire 2 - Sylvain, la Star...des latrines, 7c from Lacuvette on Vimeo.

L’issue demeure incertaine, et après de nombreuses hésitations, c’est encore la méthode du sumo qui finit par s’imposer…tout est encore possible, il faudra donc revenir.




Comboire 2 - La star des latrines 7c from Lacuvette on Vimeo.

Ce petit secteur serait-il aussi une star de La Cuvette ? D’irréductibles vertacos auraient récemment fait le déplacement. Pire encore, un néo bleausard accro à la compression de platasses aurait fait lui aussi l’aller retour juste pour la Star. Schnappi, à grand coup de traits de cake double comme il sait seul le faire, fit la star en triple marchant et s’essaya à No futur l’autre,7c juste à droite, sur une courte proue esthétique et athlétique. Mais comme Nico, ses efforts à vouloir irrespectueusement piquer la FA à l’équipeur resteront vains.
L’ordre naturel s’imposa, et la FA revint finalement à qui de droit…et pas en moule comme N…, et sans shunter le crux avec le bac du 7a+ de droite comme S…. et sans s’arrêter au milieu, en montant jusqu’en haut, dans la superbe dalle à gouttes de sortie.
LaCuvette et sa croisette, ça mériterait presque son festival international…